C’est quoi les cheveux ?
Les cheveux sont des cellules mortes constituées principalement d’une protéine très résistante appelée Kératine.
Sachez que nos cheveux n’ont pas qu’une fonction esthétique, ils tiennent un rôle essentiel dans la protection de notre cerveau (l’organe le plus important mais aussi le plus fragile du corps humain).
Pour bien fonctionner, le cerveau a besoin d’une température stable, et nos cheveux sont un matériau isothermique parfait.
pour en savoir plus : notre article.
À quoi faire attention lorsque l’on choisit un shampoing enfant ?
Voici les commandements du choix de shampoing enfant :
Le pH tu respecteras
Tout d’abord, les cheveux sont des cellules mortes certes, mais le cuir chevelu, où se loge la racine de cheveux, est bien vivant.
Par conséquent, il est responsable de la santé et donc de l’aspect de nos cheveux.
Notre cuir chevelu possède un pH acide entre 5,4- 5,9. Cette acidité est très importante pour maintenir le cuir chevelu et le microbiote (les gentils microbes). Article
Comme souvent, nos arrières grands parents avaient tout compris : à l’époque, ils se rinçaient les cheveux au vinaigre (pH acide) : excellente solution pour compenser le pH alcalin des savons de l’époque (ils avaient beaucoup moins de choix que nous).
De nos jours, les gammes de shampoings sont bien plus développées (tellement que l’on s’y perd) et outre certains solides, les pH des shampoings sont adaptés et ne nécessitent pas un rinçage au vinaigre.
De plus, les cheveux présentent naturellement une charge électrique négative, on connait tous les joies de l’électricité statique dans les cheveux, quand il fait froid et sec.
L’alcalinité des produits peut donner encore plus de charge statique aux cheveux, on risque de devenir tous comme ça :
Bref, règle numéro 1 : choisir un shampoing au pH légèrement acide, ou revendiquant un « pH neutre ».
Les agents lavants trop décapants tu éviteras
Depuis notre plus tendre enfance, le but du shampoing, c’est d’avoir plein de mousse pour faire des coiffures rigolotes soyons honnêtes.
Mais en réalité, il n’y a aucun lien entre pouvoir moussant et pouvoir détergent (lavant : le vrai but du shampoing finalement).
Finalement quand un shampoing mousse vraiment beaucoup, c’est que la tête est déjà propre, les bulles proviennent des tensioactifs (s’ils sont libres pour mousser, c’est qu’ils n’avaient pas grand-chose à se mettre sous la dent). Article
Pour le coup, les équipes marketing des grandes marques l’ont très bien compris : la sensation d’avoir une belle mousse, c’est le plus important pour le consommateur.
C’est pourquoi nombre de formules, même des shampoings bios, shampoings naturels, utilisent des tensioactifs très décapants pour leur effet super moussant.
Mais il faut :
1. Éviter les sulfates.
On sait, on radote, mais vraiment quand vous voyez le mot sulfate, dans n’importe quel produit, bio ou non, on vous déconseille de l’appliquer sur le petit corps d’un enfant.
2. Privilégier certaines familles de tensioactifs :
Les agents lavants de la famille avec les noms se terminant par des acides aminés et les glucosides (article) vous pouvez leur faire confiance, il s‘agit d’agents lavants doux.
Les petits yeux on protègera.
On connait tous la galère de laver les cheveux de nos petits rigolos, si en plus on utilise un produit qui pique les yeux, imaginez la catastrophe !
Pour qu’un shampoing ne pique pas les yeux :
1. On évite les sulfates (encore eux !)
2. On évite un pH alcalin ou très acide
L’idéal étant un pH des produits aux alentours de 5,5 -7.
3. On évite aussi les composés potentiellement irritants au niveau des yeux : par exemple, le BENZYL ALCOHOL, le DEHYDROACETIC ACID qui constitue la fameuse COSGARD qui est beaucoup utilisée dans les shampoings bios et naturels.
Nous avons constaté que pas mal de shampoing dit « naturels » utilisent ce conservateur.
Cependant à la dose efficace, cette combinaison de conservateurs pique bien les yeux.
Les allergènes et produits sensibilisants tu éviteras.
Étant donné la présence d’énormément de vaisseaux sanguins, (pour nourrir tous ces petits cheveux) le cuir chevelu est très sensible.
Par conséquent, il peut avoir des réactions allergiques plus importantes, il est essentiel de faire attention à éviter :
- Les parfums de synthèse, derrière le mot ‘PARFUM’ peuvent se cacher bien des choses… Perturbateur endocrinien (Phtalates, BHT par exemple), ingrédients CMR (cancérogène mutagène et reprotoxique) comme le toluène, etc.
Il vaut mieux se méfier d’un produit très parfumé non certifié par les labels.
- Éviter les 26 allergènes cosmétiques connus (la liste)
- Éviter les produits sensibilisants et allergisants tels que la famille de bétaïne : coco/lauryl /cocamidopropryl betaine.
Les silicone et les quarts (ammonium quaternaire) tu banniras.
Prenez garde à la fausse impression de beaux cheveux brillants et tous doux qu’ils donnent (comme dans la pub, vous savez celle ou la dame court dans les champs en souriant benoîtement) !
Car en réalité, les silicone et les quarts ont un effet occlusif : ils étouffent le cheveu et sont nocifs à long terme pour la santé de notre chevelure.
De plus, ils ne sont absolument pas biodégradables et sont une véritable catastrophe pour l’environnement (et la fini le sourire benêt).
Heureusement, les silicones ne sont pas autorisés dans les produits bio.
En revanche certains quarts le sont… Nous n’avons pas compris la logique, celui que l’on retrouve le plus souvent dans les cosmétiques bio est le :
GUAR HYDROXYPROPYLTRIMONIUM CHLORIDE
Probablement parce qu’il est synthétisé à partir de gomme de guar et donne donc l’illusion d’être naturel…
Des shampoings « écoresponsables » tu te méfieras.
De plus en plus, notre environnement se fragilise, choisir un shampoing bio, biodégradable, avec une naturalité de 100% est un geste essentiel.
Comme tous les produits que nous utilisons pour notre hygiène, le shampoing se retrouve dans l’eau et son impact sur l’environnement dépasse le packaging.
Par exemple les produits issus d’éthoxylation : les Sodium cocoyl isethionate (SCI-, les PEG et sodium laureth sulfates, ils sont interdits en produits bio mais sont hélas encore trop présents dans d’autre cosmétiques « éco-responsable » .
Shampoing solide ou shampoing liquide ?
Avec l’arrivée de la tendance « Zéro déchet » (qui n’existe pas vraiment, pur discours marketing, car toute procédure de fabrication, de transformation et de logistique génère des déchets. Ce n’est pas parce qu’un produit est sans emballage en plastique qu’il est zéro déchet, même pire). Article
Attention également aux produits solides greenwashing qui contient du SCI et au savon qui rend les cheveux poisseux.
Privilégier un avant-shampoing plutôt qu’un après-shampoing
On vous comprend, déjà faire un shampoing sans cris, sans pleurs et en conservant son calme olympien est une véritable prouesse alors appliquer un après shampoing avec rinçage, on a tendance à jeter l’éponge !
En réalité, les après shampoing ne « nourrissent » pas les cheveux, contrairement à ce que le marketing des grandes marques veut vous faire croire.
Comme nous l’avons dit, les cheveux sont des cellules mortes, riches en kératine (un peu comme les écailles des poisson).
Si les écailles sont bien fermées et lisses, ça donne cette illusion de brillance et de douceur.
En réalité, tous les après shampoing, les masques jouent un rôle de « ciment ». Ça colle bien les écailles des cheveux et donne une impression de brillance.
C’est le côté sombre de l’industrie cosmétique, on commence par un shampoing qui contient du sulfate, qui va donc bien abimer les cheveux, puis un après shampoing qui va bien coller les écailles des cheveux pour donner l’impression que les cheveux en « bonne santé ».
Mais, ne serait-ce pas plus simple de se laver les cheveux avec des agents lavants sains ?
Ah oui, mais après on ne peut plus vendre les sérums, les masques, les après shampoings… ?
De ce fait, on vous propose une autre façon de traiter les crinières de nos petits rigolos :
Pour les cheveux longs, bouclés, ou crépus, l’application avant le shampoing d’huile de coco ou de lin est un excellent choix pour prendre soin des cheveux.
En plus, on ne rince la tête qu’une fois après le shampoing, youpi !
En tous cas : on évite les produits 2en1
Parce qu’il n’est pas toujours simple de laver ses enfants, beaucoup de marques proposent des produits 2en1, notamment en termes de soins capillaires enfants.
Or, c’est un équilibre impossible à trouver.
En effet, pour bien laver les cheveux, il faudrait une dose d’agent lavant plus importante, même avec les tensio-actif les plus doux du monde, il faut toujours une dose importante pour que les cheveux soient correctement lavés.
En revanche pour la peau, pour les yeux, une telle quantité d’agent lavants est agressive pour la peau fragile des enfants.
Il est possible, pour des vacances par exemple, d’utiliser de façon ponctuelle et temporaire ces produits qui s’avèrent bien pratiques. Mais attention à ne surtout pas les utiliser pour les parties intimes ou le visage de votre enfant : leur peau y est extrêmement sensible.
Les actifs sont-ils bien nécessaires pour un shampoing enfant ?
Les actifs qui font rêver, ne sont en effet peut-être pas nécessaires pour un shampoing enfant…
Un shampoing est un produit lavant, nous avons vu que de nombreux shampoings revendiquent des actifs naturels, extrait de chanvre, Aloé Vera, Arnica.
Mais sont-ils vraiment utiles et nécessaires ?
Tout d’abord, les shampoings contiennent des tensio-actifs, tous les actifs se dissolvent dans l’eau, comme l’Aloé Vera, les extraits hydro glycol d’Arnica vont en réalité finir dans la canalisation.
Puis les produits qui restent, pour « nourrir », « réparer » les cheveux, sachez que les cuticules des cheveux sont très difficiles à pénétrer…
Par exemple, regardez bien les très nombreux composants qu’il faut ajouter dans les colorations permanentes capillaires.
Finalement, tous ces actifs sont surtout des actifs marketing.
Du shampoing anti-poux bio et naturel ?
Idéalement, les méthodes physiques sont les plus efficaces et moins risquées.
En effet, un shampoing contenant de l’huile essentielle comporte de nombreux risques : Par exemple, l’huile essentielle d’eucalyptus est très efficace contre les poux.
Mais à cause de sa dangerosité, et de son rapport bénéfices / risques, elle est désormais interdite dans les cosmétiques au Canada depuis cette année.
Scientifiquement, les silicones sont un traitement très efficace, d’un point de vue plus éco-responsable : l’huile de coco permet aussi de bons résultats (mais c’est plus lent, et moins efficace que les silicone).
Il y a aussi des boutiques « l’institut anti-poux », que nous avons eu l’occasion de tester sur nos propres enfants (oui personne n’est à l’abri de ces petites bêtes), le résultat est pas mal.
Il y a de nombreuses méthodes et produits, d’ailleurs saviez-vous que les produits anti-poux ne sont pas considérés comme des cosmétiques mais plutôt comme des biocides, ou un dispositif médical.
Il y aurait beaucoup à dire sur les méthodes anti-poux, d’ailleurs si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à nous poser des questions, nous pourrons vous écrire !
Pour résumer, la croisade parentale pour des produits sains pour vos enfants, respectueux de la planète, mais efficaces n’est pas terminée !
Ou peut-être que si ? Un shampoing rassemblant tous ces critères existerait-il ? Nous vous invitons à jeter un œil par ici (votre solution ? )
Si vous avez la moindre question, remarque, hésitation, ou envie de nous écrire : coucou@lilikiwi.Fr ou en DM sur nos réseaux !